Questions pratiques : les salaires de l’aide à domicile
Publié le 14 décembre 2021 | Dernière mise à jour le 19 janvier 2022
Hausse de salaires des aides à domicile : qui est concerné ?
Tous les salariés du secteur de l’aide à domicile du secteur associatif, dont l’employeur est adhérent de la branche de l’aide à domicile, sont bénéficiaires de cette revalorisation, quels que soient leur diplôme et l’emploi occupé.
L’avenant de la convention collective a été signé par les principales fédérations du secteur (ADMR, UNA, ADEDOM). Il s’agit de 210 000 salariés concernés.
Un mécanisme d’extension est prévu. Même si votre employeur n’est pas affilié à une fédération nationale signataire, vous êtes bénéficiaire de cette revalorisation.
A combien s’élève la hausse de rémunération ?
Les salariés de la branche de l’aide à domicile percevront en moyenne une revalorisation de 15 %. Cette augmentation peut ainsi se traduire par un gain pouvant aller jusqu’à 300 euros brut mensuels (200 à 250 euros net).
Comment est calculée cette augmentation ?
Une nouvelle classification des emplois et des compétences a été négociée avec les partenaires sociaux (fédérations d’employeurs et organisations syndicales). Elle vise à faciliter les évolutions de carrière au sein de la branche de l’aide à domicile et de et les mobilités entre différents employeurs.
Concrètement, la revalorisation des rémunérations est calculée individuellement et tient compte :
- Des diplômes ;
- De l’ancienneté ;
- Des contraintes d’activité ;
- Du niveau de complexité et de responsabilité et des fonctions complémentaires de tutorat ou de supervision de stage.
Un agent à domicile de catégorie A sans ancienneté (1ère année) touche désormais une rémunération de 1 573 € / mois soit une augmentation de 33,5 € brut / mois ;
Un agent à domicile avec 10 ans d’ancienneté touche désormais une rémunération de 1 749 € / mois soit une augmentation de 227 € brut / mois.
Depuis quand cette revalorisation est-elle en vigueur ?
Cette revalorisation est en vigueur depuis le 1er octobre 2021.
Qui finance cette revalorisation ?
Dans le cadre d’une application de cet avenant, au 1er octobre prochain, le surcoût pour les départements s’élèverait à 75 millions d’euros en 2021, compensé par l’État à hauteur de 70 %, par l’intermédiaire de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), soit un coût résiduel pour les départements de 22 millions d’euros. À partir de 2022, l’État couvrira 50 % de la dépense supplémentaire.