Les inscrits à France Travail de la région Auvergne-Rhône-Alpes
Publié le 28 octobre 2025
Impact de la loi sur le plein emploi
Au deuxième trimestre 2025, On continue à observer les effets de la mise en œuvre de la loi pour le plein emploi (LPE). En effet, depuis le 1er janvier 2025, les demandeurs et bénéficiaires du RSA, les jeunes en recherche d’emploi suivis par les missions locales et les personnes en situation de handicap suivies par Cap’Emploi sont systématiquement inscrits à France Travail. Pour tenir compte de ces évolutions, deux nouvelles catégories statistiques sont créées : la catégorie F à dominante « sociale » pour les personnes les plus éloignées de l’emploi, et la catégorie G pour les demandeurs et bénéficiaires du RSA en attente d’orientation.
Alors qu’au premier trimestre la plupart des personnes concernées par la LPE étaient encore dans la catégorie « provisoire » G, au 2ème trimestre il y a désormais 11 600 inscrits à France Travail de catégorie F en Auvergne-Rhône-Alpes, cinq fois plus qu’en début d’année.
Au-delà de l’apparition de ces nouvelles catégories, l’élargissement du champ de France Travail a un effet indirect, à la hausse, sur les autres catégories de personnes inscrites à France Travail.
Impact des évolutions des règles d’actualisation de France Travail
Depuis la fin de l’année 2024, les effectifs d’inscrits à France Travail (FT) sont affectés par des changements dans les règles d’actualisation :
Depuis janvier 2025, tant qu’elles ne signent pas leur contrat d’engagement, les personnes qui s’inscrivent à FT et qui n’ont pas de droits à indemnisation n’ont pas à s’actualiser. Elles sont alors inscrites en catégorie A jusqu’à la signature de ce contrat. Cela a un impact à la hausse sur le nombre d’inscrits en catégorie A, à la baisse sur le nombre d’inscrits en catégories B et C (étant dispensés d’actualisation, ces nouveaux inscrits non indemnisables ne déclarent pas d’activité réduite) et à la baisse sur le nombre de sorties des listes. Cette évolution a donc un effet à la hausse sur le nombre d’inscrits en catégories A, B, C entre le 4e trimestre 2024 et le 1er janvier 2025.
Depuis avril 2025, le régime de radiation de France Travail s’applique, de manière différenciée, aussi aux nouveaux publics. Cela a entrainé un surcroît de sorties pour les personnes non indemnisables qui ont pu omettre de s’actualiser.
Depuis le 1er juin, le nouveau décret sur les sanctions entre en vigueur. Il assouplit les règles des radiations de sorte que le nombre de radiations en juin est très faible : cela augmente le nombre de personnes inscrites à France Travail en conséquence.
Ces modifications, prises dans leur ensemble, ont entrainé un accroissement du nombre de personnes inscrites à France Travail au premier trimestre, partiellement corrigé au 2e trimestre. Pour que l’analyse de la conjoncture de l’emploi ne soit pas trop affectée par ces modifications règlementaires, dans ce qui va suivre on examinera principalement les évolutions annuelles.
Principaux résultats en Auvergne-Rhône-Alpes au 3e trimestre 2025
En Auvergne-Rhône-Alpes, 629 900 personnes sont inscrites à France Travail et n’ont exercé aucune activité professionnelle ou une activité réduite (catégories A, B et C) au 3ème trimestre 2025. Cela correspond à une forte augmentation de 1,2 % sur un trimestre, une fois corrigées les variations saisonnières, un peu plus basse que la tendance en France hors Mayotte (1,5 %). Sur un an, l’augmentation est de 5,0 % (5,3 % en France), une hausse due notamment due aux effets de la loi sur la plein emploi (LPE) qui amène de nouveaux publics à s’inscrire à France Travail.
En effet, la LPE instaure une obligation d’inscription pour les bénéficiaires du RSA et pour les jeunes en parcours d’insertion. Toutefois, la LPE n’explique pas à elle seule la hausse du nombre d’inscrits à France Travail : à champ comparable, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C s’accroît de 3,1 % sur un an (4,0 % en France). Cela explique en particulier la hausse du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans (+ 20% en un an).
D’autre part, le régime de sanctions évolue, ce qui a conduit à une forte diminution du nombre de radiations. Il est estimé qu’en l’absence de ce décret, le nombre de demandeurs d’emploi aurait été assez stable sur le 3e trimestre (-0,2 % en catégories A, B, C). C’est ce dernier chiffre qui reflète le mieux la situation conjoncturelle de l’emploi.
A ces demandeurs d’emploi s’ajoutent désormais 19 000 personnes inscrites en parcours social (catégorie F) et 74 400 en attente d’orientation (catégorie G).
En savoir plus :
Retrouvez les chiffres de la demande d’emploi par département->https://auvergne-rhone-alpes.dreets.gouv.fr/Demande-d-emploi-par-departements








